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Livre : L'ombre



L'ombre.2eme roman en cours

L'histoire commence doucement, on fait connaissance avec le personnage principale sur de nombreuses pages. Pour la suite, j'espère amener ce roman sur un terrain plus glissant, remplie de surprise en tout genre...
Toute ressemblance avec des personnages existants est volontaire ^^



L’ombre  - Novembre 2009 / ??



La nuit se déchire entre deux collines qui longent le Rhin, les premiers rayons lumineux effacent l’obscurité étendue sur un monde qui dort encore. Quelque part dans la pénombre qui persiste d’une petite maison, des yeux s’entrouvrent non sans mal, le nez pris par une odeur d’alcool. Les sensations d’un corps qui reprend vie peu à peu sent une emprise noueuse. Un mouvement de panique traverse l’esprit d'Annabelle. Pieds et poings liés, allongé sur le sol qui se révèle glacial, elle serpente complètement apeurée tentant de rompre le charme qui lie ses membres. Dans un effort violent sa tête heurte un mur, le choc déclenche un cri de douleur étouffé par un bout de tissu autour de sa bouche.
«  Tu es déjà réveillé ? »Une voie grave d’un homme fait écho dans son esprit.
Prenant conscience du décor qui l’entoure, son dos se hisse le long de la paroi  dans un coin de mur, bras et jambes se replient rapidement. Tremblante de peur son regard n’ose affronter celui qui semble se lever. Le bruit d’une chaise en bois poussée en arrière hérisse ses poils. Tentant d’enfoncer le mur de son corps, le cou totalement courbé,  ses gémissements masquent les « Chuuuts » du ravisseur. Dans un calme et d’une voie rassurante il rajoute :
« Je ne vais pas te faire de mal, tu es beaucoup trop mignonne pour ça ! »
Il s’approche doucement, plie un genou et marque le sol de ses kilos en trop. Son coude gauche alourdit sa position alors que son autre main vient caresser le visage angélique. Il retrace du bout des doigts les larmes  d’Annabelle.
« Je vais faire de toi une jolie princesse » s’exclama t’il
« Tu as beaucoup de chance je trouve, c’est pas tout les jours que l’amour s’ouvre à toi ! »
Annabelle tente d’interrompre son monologue
« Laissez moi partir !! Crie t’elle avec toute sa rage mais le bandeau humidifié par sa salive retient son désespoir. Dans un dernier effort les poings serrés, ses bras se tendent vers le visage de celui qui déclare sa flamme. Échouant dans la paume de sa main, ce dernier se vante de devenir la force qui lui manque. Il dépose les mains prisonnières d'Anna sur ses propres genoux. Son prétendant fixe le regard sur son corps. Les yeux d’Anna discernent son visage. Le nez, la bouche, le front toutes les parties de son corps sont marquées du temps. Ses cheveux grisonnants prennent la forme d’un bol laissé trop longtemps sur la tête. Ses 40 printemps paraissent bien loin… son age plus qu’avancé ré pulse intérieurement Annabelle, âgée de 17 ans depuis quelques mois. Les souvenirs qui l’ont amenée jusqu’ici restent flous :
Les réprimandes de sa mère lui indiquant de ne pas rentrer trop tard après plus d’une semaine sans sorties depuis sa dernière échappée.
Une soirée bien arrosée entre copines dans un club et puis plus rien à la sortie.
De nature rebelle, ses instincts l’ont toujours guidés loin du cocoon parental, rentrant à pas d’heure sans explications. Alors que ses regrets se transforment en prières, la lumière fait un pas dans l’antre du démon. Une fenêtre aux volets fermés, nichée au plus haut de son bourreau, entrecoupe l’ombre qui sévit devant elle. Continuant à délirer sur une vie amoureuse future, l’homme cherche une approbation verbale de sa bien aimée. Il glisse ses doigts dans la chevelure châtain de la jeune fille, ses doigts se saisissent du nœud du foulard qui le sépare de la bouche de sa douce, approche son visage. Le souffle aux relents de Vodka agresse la peau satinée d’Anna. Le bandeau se déserre doucement, l’usage du mouvement de sa mâchoire réveille son esprit de jeune lionne. Alors que le souffle chaud et alcoolisé se fait sentir au plus prés de ses lèvres, Anna assène un coup de dents violent arrachant un crie de douleur ainsi qu’un juron :
«  Petite pute »
Mettant une main à la bouche, l’homme fou de rage adresse une claque des plus violente, entraînant la chute du  corps d’Annabelle au sol. L’impact la plonge dans un état vaporeux, d’un coup son corps remonte dans sa position initiale aidée par deux mains qui serre son cou. Les mots fussent sans y donner un sens, le souffle vient à lui manquer, ses yeux se figent sur l’ombre dans le coin qui continue de serrer sa proie. Un craquement se fait entendre ! Puis un bruit sourd retentit, tombant de tout son poids, l’agresseur vient de s’écrouler sur le carrelage. Reprenant sa respiration  et ses esprits, Anna défait aussi vite qu’elle peut le nœud de ses jambes, se lève péniblement, un regard furtif sans voir le bienfaiteur qui vient de la sauver d’une mort certaine. Son instinct de survie ne souhaite en savoir plus, la lumière éclairante un peu plus la pièce, montre le chemin de la sortie. Les deux mains toujours liées s’empare de la poignée de la porte, sans un regard derrière elle, l’ouvre et s’engouffre vers une sortie plus qu’inconnue.


8h30, Namaste de Devin Towsend se fait entendre sur le coin d’une table basse. Poussant sa main au plus loin, Arthur stop le réveil à la sonorité Heavy Métal  de son téléphone. Prenant vite pied au sol, quelques échauffement des bras et du bassin avant d’attaquer la cinquante de pompes matinales. Du haut de ses 1.80 mètres, Arthur est un homme qui prend soin de lui au point de battre des records pour se préparer. Vivant seul depuis deux ans, les aventures passagères ont laissées des dizaines de shampoings et gel douche dans sa salle de bain, un moyen comme un autre d’afficher ses trophées. Outre un extérieur des plus plaisant pour la gente féminine, l’intérieur est pris très au sérieux aussi, toute son alimentation ne saurait être que Bio. Une heure passé dans la salle d’eau, vingt minutes pour le petit déjeuner, le travail peut enfin commencer. Alors que son ordinateur démarre, un cédé audio de Rammstein est mise en route pour un réveil tout en douceur ! Inscrit sur pas mal de site de rencontre, les demandes de rendez vous ou d’échange ne cessent de remplir sa boite de réception, ne laissant que peu de place à son travail. Arthur est un détective d’un genre moderne, ses missions régulières ne sont pas de prouver une infidélité dans un couple mais de la provoquer à des détriments financier ou gardes d’enfants. Agissant régulièrement de ses charmes, il tente la femme riche créant un préjudice notoire pour le marie trompé. Apparaissant dans les faits divers des annonces de divorces juteux ; ses noms d’emprunts font bien rire ses clients et lui-même. De nature assez réfléchie, rien ne le prédestine à une telle carrière, une affaire en entraînant une autre, l’appât du gain c’est empressé de le mettre sous sa tutelle.

Aucun message de maris à cocufier aujourd’hui, la journée s’annonce calme. Une heure défile devant le moniteur, il est onze heures et un numéro masqué vient perturber sa partie de poker en ligne. Réfléchissant un instant, la donne étant mauvaise, il décroche !
Première surprise, une douce voix féminine l’appel par son titre :
« Bonjour, je suis bien au cabinet Arthur Atel »
« Oui, c’est bien ça, lui-même, »
Je me trompe ou votre voix ne m’est pas inconnue ? »
« Je vois que ta mémoire reste perspicace,
La dernière fois qu’on c’est parler remonte à cinq ans »
« Aïdan ? »
« Oui c’est moi ! »
On n’oublie jamais son plus bel amour, particulièrement quand l’attrait des filles pour soi même se résume à une seule.
« Whaou, je suis surpris »
« Je te rassure, je le suis toute autant… 
Pour être honnête avec toi, je cherchais un détective dans l’annuaire et par ton nom je suis vite tombé dessus. »
« Mais je ne suis plus dans l’annuaire ! »
« Le mien à deux ans, ça fait beaucoup de chance et de hasard je trouve ! »
Un sourire espiègle semble se dessiner derrière l’écouteur.
« Je ne sais pas trop ce qui t’amène mais j’ai bien peur de ne pas être l’homme qu’il te faut, mon travail a quelque peut changer.»
« Tu n’es plus détective ? »
Arthur ne peut répondre que par une affirmation
« Le plus simple c’est que tu m’expliques ce que tu attends de moi »
« Tu n’as pas changé, toujours aussi tumultueux dans tes explications »
Même si il a beaucoup changé, son assurance vient d’en prendre un coup avec le retour de son passé amoureux.
« Je t’avoue que je ne suis pas trop à l’aise pour en parler au téléphone, n’as tu pas un moment pour qu’on en parle de vive voix ? »
Une étrange émotion se fait sentir dans la voix de Aïdan.
« Le plus tôt sera le mieux » rajoute elle
« Je peux annuler quelques rendez vous et me libérer pour ce soir. »
« Toujours aussi prévenant avec moi, 
Je ne voudrais pas te mettre en porte à faux, si tu as déjà des choses de prévues. »
« Rien d’important !
J’aime autant te voir que de laisser la futilité remplir ma soirée… »
Un petit rire léger répondit à sa déclaration.
« Y a un bar sympa pas très loin de chez moi,
Ca s’appel L’Osmose, 154 rue des Lilas dans le 13ème.
J’y serais à partir de 21 heures. »
Remuant sa petite trousse, il faut bien trois essais avant de trouver un stylo qui marche, une feuille de papier saisit dans l’imprimante, et l’adresse est prise rapidement. Si ça mémoire des prénoms peut être infaillible celle des numéros relèvent bien souvent de celle d’un poisson rouge. Soulignant de trois traits l’adresse et le prénom de Aïdan, il conclut :
« Pas de problème, j’y serais à 21 heures aussi. »
« Je te remercies beaucoup à ce soir »
Il ne peut en rajouter plus, le sombre Bip de tonalité se fait déjà entendre. Redéposant le combiné, ses yeux restent rivés dessus un moment, cette absence le déconnecte d’ailleurs de sa partie de poker ! Il ne retrouve ses esprits qu’au son lui indiquant un nouvel email. Un petit lapin robotisé vient de s’activer ! Dernier gadget en vogue le Nabatag  est un gentil petit compagnon qui s’active jour et nuit dans son bureau, donnant un peu de vie au monde informatique qui l’entoure. Lecture de l’émail, encore une visite sur son profil de rencontre amoureuse, en quelques clics le voilà lisant tout de la vie d’une inconnue. Des photos d’animaux de compagnies et d’autres peu valorisantes, aucuns attraits particulier pour le retenir plus longtemps. Reprenant son planning de ce soir, se sont deux contacts auprès desquels  il va falloir se décommander. Un copier coller bien arrangé doit faire l’affaire ! Le temps n’étant pas à l’élaboration de lettre personnalisée d’excuses et d’explications.

Midi illumine la terrasse parisienne, le printemps fleuries les balcons, il est grand temps d’aérer un peu la pièce et de profiter du soleil radieux. La grisaille étant un état permanent dans cette ville, la moindre occasion doit être saisit. Ah que les quatre saisons sur la cote d’azur lui manque, partit depuis quatre ans de Nice, la mort tragique de ses parents dans un accident de voiture, l’a poussé loin de la mer et l’a résolu à s’astreindre qu’aux transports en commun. Les excès d’alcool et de drogue en tout genre ne mènent guère loin la jeunesse, cette dernière ayant tuée au passage  son père et sa mère. Il lui fallut du temps pour accepter cette terrible fin, mais il était bien décider à profiter  de ce que pouvait encore lui offrir la vie, mais ce bonheur il n’était pas prêt à le partager.

Se préparant un petit encas équilibré, sa journée s’enchaîne avec un peu de sport en plein air. 
La foulée  légère, ses efforts sont guidés par une compilation de musique sur son Ipod à faire trembler les murs. Un peu partout dans le parc les arbres se regarnissent de leurs feuillages perdus, l’herbe aux alentours est encore humide et dégage une odeur de nature qui s’éveille. Quelques petits vieux lézardent au soleil, les deux mains agrippées à une canne de bois, qui au-delà d’être leur troisième jambe, ancre leur position pour de longues heures sur les bancs du parc. Sur les traces du bitume se croisent coureurs, vélos et poussettes, le tout dans l’harmonie d’une vie bien réglée. Croisant certains habitués à courir, les salutations sont rapides, tentant de se concentrer sur sa course Arthur ne résiste pas au regard d’une blonde venant face à lui. D’allure  toute droite sortie d’une salle de sport, une tenue blanche en lycra révèle les plus belles formes de cette dernière qui semble défaillir à chaque pas sur ses rollers. Sa foulée étant rapide, l’échange de regard est furtif. Mais  à peine dépassé, un bruit de chute suivit d’un cri aigu le stop. Décrochant ses écouteurs, celle dont il vient de détourner l’attention, gît les fesses ancrées au sol. Etant le plus proche sa main se tend :
« Rien de cassé ? »
« Heu je crois pas, dit elle d’un air gêné »
« J’ai été un peu distraite, je suis pas blonde pour rien ! »
« Vous arrivez à bouger les jambes ? »
A ses mots, il ne peut s’empêcher d’admirer la poitrine de l’accidentée.
Lui tendant les deux mains, les pieds devant les rollers ; il l’a ramène à lui.
Une fois debout, elle ne manque pas de se présenter.
« Merci  beaucoup, moi c’est Stéphanie et vous ? »
«  Enchanté, Arthur releveur de demoiselle »
« Hi Hi Hi Hi !!! »
Un rire des plus étrange vient de couper toutes envies aux tombeurs de ses dames. Alors qu’il essaye de retirer ses mains, elles semblent comme retenues par la prise  d’une forcenée.
« Vous voulez bien m’accompagner un peu, j’ai peur de retomber »
Affichant un regard de cocker, la lèvre inférieur effaçant la supérieur, celle auquel rien n’a du être refusé dans sa vie, tente de prendre en otage affectivement Arthur. Même si l’ingénue est de toute beauté, son esprit semble aux abonnés absents. De milieu aisé au premier abord, Stéphanie est du genre facile à manipuler pour un homme comme Arthur, mais seul le prénom de Aïdan résonne aujourd’hui.
«  Je regrette mais je me dirigeais vers mon travail »
« Ha vous travaillez dans quoi ? »
Habitué à mentir sur sa vie, les alibis bien montés sont d’usage courants.
« Je travaille au centre d’appel Elmaurd »
Dans cette entreprise, le personnel tourne tellement que personnes  connaîent personne, y ayant passé quatre semaines lors de ses premiers mois sur paris, c’est devenu son alibi de référence.
« Je serais ravi de discuter plus longtemps avec vous Stéphanie,
Mais je dois vraiment y aller »
Usant un peu de sa force, il réussit à tirer ses mains de l’emprise féminine. Ce dernier geste faillit la ramener au sol à nouveau. S’assurant qu’elle tient bien debout, il fait ses adieux.
« J’espère à une prochaine Stéphanie»
« Oui c’est ça ! »
Le reste ne se fait entendre, se détournant totalement de son sauveteur, certainement vexée par son manque d’intérêt, elle rompt les rangs et continue son chemin, chancelante sur les lignes de l’équilibre. 
Reprenant sa foulée, il laisse tout de même traîner ses yeux derrière lui un instant, admirant le fessier galbé de la créature aux formes divines. Hors de vue, le sport reprend sa course jusqu’au bas de son immeuble, accueillit comme il se doit par Martine la concierge.
« Prenez l’ascenseur, je viens de nettoyer la cage d’escalier ! »
« Bonjour Martine, belle journée »
L’amabilité de cette femme de cinquante cinq ans est voué à son travail  et non à la courtoisie. Sous l’affût de nom d’oiseaux en tout genre après les nombreuses visites de femmes aux hauts talons et de leurs immanquables sonorités, Arthur avait revu ses visites amoureuses au cours des derniers mois. Il vaut mieux être dans les bons papiers de sa concierge que sur sa liste de personnes à délatter. Ouvrant le rideaux de fer et poussant la porte de plus de vingt ans, l’ascenseur monte jusqu’au deuxième étage. De retour à la maison, les premiers pas se font dans la cuisine, un grand jus d’orange bio et une banane, un coup d’œil rapide sur ses emails à nouveau, suivi d’une douche bien chaude. Le rituel ne saurait être complet sans une petite sieste en attendant la soirée des retrouvailles. Plongeant sur son lit des draps noirs arborant des symboles japonais, il s’endort très vite. Quelques gouttes de sueur et une sensation de bien être l’emporte loin…

La nuit berce les heures qui passent, lentement tous les artifices de la ville s’éveillent pour ne laisser qu’une infime partie des étoiles noyée dans un brouhahas lumineux. Les jardins de Cimiez prennent feux de toutes parts. Les concerts du festival de Jazz commencent,  20h30 vient de résonner sur des accords de guitares. Une foule des plus bruyante se répand aux quatre coins des oliviers centenaires autour de la scène. Tout ce petit monde prend place, et l’attente d’une jeune fille se dirige aux portes de l’entrée. Son téléphone vient de sonner, celui qu’elle attend vient de donner enfin signe de vie. Les souvenirs de chacun sont vagues, croisés il y a quelques mois prés d’une sandwicherie aux abords du Palais des festivals de Cannes,quelques mots sur la toile et  une simple photo ne peuvent rappeler le visage de l’autre. Le retard ne pourrait être synonyme qu’à la gente féminine, du moins pour l’homme qui se dirige par de longues enjambées vers l’entrée. Les excuses se multiplient  dans son esprit, le départ tardif du bus de l’hôtel Radisson et  un temps de préparation vestimentaire des plus longs. Accoutré d’une paire de tongue, d’un jean troué au niveau des genoux, témoignage des facéties de l’alcool, et d’un tee-shirt du Sporting de Monaco, tous semblent avoir arrachés les minutes aux heures. Creusant son retard, une rencontre avec une connaissance dans la sécurité civile, achève son entrée en scène. L’ignorance du moment passé s’efface, un grand sourire accueil le retardataire. Une bise aux saveurs de la séduction déclenche les hostilités. Aïdan de son prénom indique à Arthur qu’elle a délaissé ses parents pour venir profiter des concerts avec lui. Le sourire en coin, ce dernier flatte déjà la beauté de son accompagnatrice dans un coin de son esprit. Reprenant les derniers évènements dans la vie de chacun, la discussion s’engage plus profondément, assis dans l’herbe des jardins face à la scène principale. D’ici rien n’est vu, la végétation ayant pris le dessus, en revanche la musique est portée par les branches d’arbres, sans chaos auditif, le son est agréable et laisse de la place à la conversation. Les minutes s’écoulent à la faveur de notes de musique plus rock. L’obscurité laisse entrevoir des yeux s’émerveillant de ceux de l’autre. L’imagination du garçon déborde un peu, une simple amitié ne saurait être, mais le cœur de Aïdan n’est pas à prendre, un autre occupe ses artères et son sang. Repensant à ses cours de philosophie, une phrase lui revient :
« L’infidélité n’est qu’un mauvais compagnon, Témoin de l’infortune amoureuse.
Brisant  la précarité des sentiments elle provoque un retour à un instinct et une pulsion animale. »
 Le trouble s’installe malgré tout  et la discussion file sur des histoires d’amours qui finissent toujours mal … les aventures d’un garçon romantique  face à une époque qui ne semble pas la sienne. Multipliant le décompte de points en commun, les sourires se lient aux rires. La nuit est belle, les étoiles  appellent à  plus d’admiration, écoutant leurs chants mêlés aux sonorités du concert qui bat son plein, Arthur déclare vouloir faire une proposition des plus indécentes. Le silence s’engouffre un instant et retient les mots. Plongeant Aïdan dans le tumulte de l’incertitude face à ce garçon aux déclarations entreprenantes. Soudain le couplet se fait entendre, l’invitation à s’étendre sur la pelouse vient de la faire  sourire. Le suspense n’est que sujet à la dérive, l’indécence étant encore bien loin. L’herbe séchée par la chaleur de l’été fait un lit d’observation des astres des plus agréables. Le regard plongé dans le ciel se voit entrecoupé par des mouvements des têtes alignés face à face. L’ambiance commence à se faire électrique, l’attraction de corps étranger se fait sentir. Soudain une phrase s’élance dans les airs :
« Tu sais je peux faire beaucoup mieux que ça… »
Défiant la gravité, la bouche d’Arthur aspire celle de Aïdan. Se délectant l’un de l’autre, une dimension parallèle s’ouvre, faisant disparaître toute formes de vies autour du couple. Toujours allongés, bouche contre bouche, les mains viennent a dérivées sur les corps de chacun. La douceur de la main de Aïdan relaie au plus profonds des souvenirs les femmes passées dans la vie d’Arthur. L’expérience des années de l’adolescence et la découverte de la langue succède à celle de la bouche. Une envie insatiable de s’embrasser, encore et encore dévore les instants qui passent. Se découvrant toujours un peu plus, les mains se dressent de toute part, allongeant les longs cheveux châtain de Aïdan, retraçant les courbures de ses reins…Plongé dans le désir le plus ardent, les corps s’en mêlent perdu au milieu d’une foule environnante. Bravant tout les interdits, l’homme s’allonge de toute sa longueur sur le corps de sa partenaire. La pudeur étant retenue dans un autre  univers, rien ne saurait entraver l’acte à demi sexuel. Se frottant au plus bas, l’émoi ne peut être caché ! Les soupirs de plaisir sont accentués par les mains de Aïdan qui viennent presser le dos de la bête en rute. Secondant ses rugissements, l’animal féroce et sauvage qui sommeil en elle, s’éveille à son tour ! Des échos de cris bestiaux assoiffés de plaisir s’étouffent dans la grandeur des jardins lentement abandonnés. Ne pouvant se contenter que d’une bouche qui s’assèche sous les assauts répétés de la langue, la faim se glisse sur le cou de la belle, agrippant la moindre parcelle de peau de ses lèvres. Laissant parfois des morsures, il savoure à pleine bouche cette chair tendre, aspirant de temps à autre sans jamais laisser de traces trop voyante pour le réveil ! La belle répond avec toute la ferveur d’une diablesse, chair pour chair, sa bouche redessine les empreintes humides qu’il lui a laissées. Les ébats se détache de la courbe du temps et se voient interrompus par le croisement de rayons lumineux. Le concert vient de se terminer, des agents de sécurités patrouillent, invitant les spectateurs à se diriger vers la sortie. A contre cœur, ils libèrent leur tanière improvisée dans l’herbe et prennent le chemin du troupeau qui rejoint lentement les bergeries individuelles. Une invitation des plus délicates suggère de rentrer en bus, pour y rejoindre le destrier d’Arthur garé non loin du terminus. Main dans la main le couple s’avance à l’arrêt, échangeant de nombreux baisers en cours de route. Un  bras se tend et aide la princesse à monter suivit de son prétendant. Les sièges sont laissés aux plus désireux, collés près d’une fenêtre, l’emprise d’une poignée  en hauteur stabilise l’ancrage des tourtereaux. Quelques instants d’attentes et le bus s’élance sur le goudron, les chants amoureux résonnent à nouveau. L’effort que suscite la stabilité du couple lors des virages révèle des biceps saillants, arrachant la surprise à Aïdan. Au sourire est répondu une caresse dans le creux de la nuque et une averse de baisers. Minuits fais ses premiers pas, la circulation est des plus calme, le trajet s’en voit raccourci. Dix petite minutes de trajet, dix de plus dans la voiture et les voilà déjà au pied du portail du hameau où séjourne Aïdan. Quelques mots pour se dire au revoir et Arthur glisse sa bague de pouce, dessiné d’un tribal noir, à sa douce.
« Tiens, tu me l’as rendra plus tard…
Car on va se revoir ! »
Un dernier baiser puis …

Remuant les draps de cotons, le réveil se fait dans la douceur, les doux baisers laissés dans son rêve de jeunesse ont marqué l’oreiller d’auréoles. Un long soupir s’échappe, les yeux reprennent pied avec la réalité, parcourant du regard sa chambre à la recherche d’un bonheur perdu. Un coup d’œil rapide sur l’heure du téléphone et le temps de préparation vient de se réduire d’un coup. C’est à peine une heure qui lui reste pour se doucher, s’enduire de crème  et choisir une tenue pour ce soir, sans parler de la séance de repassage qui l’attend.
Le souffle chaud de l’eau envahit toute la salle de bain, une odeur des îles s’étend le long de son corps athlétique. Se frictionnant activement le cuir chevelu, le nuage blanc se dissout rapidement pour s’engouffrer dans le siphon. Une pluie ruisselante achève les derniers mouvements des mains sous ses bras. Cherchant à tâtons la serviette à l’extérieur après avoir coupé l’eau, ses doigts laissent glissé le caleçon étendu sur le sol mouillé. Un juron vient amortir la chute : « Fuck ! »
Sortant à toute hâte pour le ramasser, la session de séchage se fait hors des parois vitreuses de la douche. Une grande serviette en coton vient éponger les gouttes qui ont survécues à la chaleur soufflante du radiateur. Un coup de main rapide sur le miroir avant de s’enduire de crème hydratante, eau de toilette aux aromes subtile et tirer ses cheveux au plus loin de son front.
Il ne reste plus qu’à choisir dans sa garde robe, ce qui pourrait charmer l’attention de son passé. Les chemises ne manquent pas, étendues et rangées par coloris. Peu importe la marque, les noms sur des étiquettes n’ont jamais fait l’homme, il lui faut trouver la couleur qui ravivera les souvenirs et égaillera la soirée. Passant en revue du regard puis de la main, son choix s’arrête sur une chemise, sombre et teintée de rouge. La passion qui est la sienne, se rappel de soirée endiablée en discothèque, la souplesse du tissu offrait une grande amplitude dans les mouvements de ses bras, cadencée par la musique techno. Finalisé par un son jean bleu préféré  et une paire de chaussure de ville, l’ensemble relève son coté décontracté. Un dernier regard sur son reflet affinant de son index le trait de ses sourcils et vérifiant l’éclat de son sourire pour enfin glisser la clé de son antre et rejoindre l’enfer des transports en communs.

L’attente se fait longue, l’impatience guide ses pas au prochain arrêt pour distraire le temps qui passe. Arrivant prés de l’abri bus, un doigt d’enfant se pointe en sa direction, se retournant, le tant attendu précipite sa foulée. Un tintement sonore valide son accès, il prend place dans un coin reclus près de la sortie. Adossé à la fenêtre, ses yeux se posent sur le titre du livre de son voisin :
«Histoires de bus »
Le nombre d’œuvres dans les mains de citadins sont toujours la meilleur critique pour un auteur. Toutes ses lectures en sont inspirées ! Alors que le bus fait son chemin à travers la nébuleuse de voiture et deux roues, la station finale se rapproche. Une longue chevauchée d’idées entreprend une course d’obstacles dans son esprit. Imaginant situations après situations, la barrière de la réalité entraîne son cavalier en tout lieux, contrecarrant ses propres intentions.
« A ce poser trop de questions, on en oublie les réponses ! »
Remuant la tête nerveusement, ses pensées se figent et ses pas l’emmènent dehors. Les flocons et le froid hivernal de la semaine précédente ont repris goût  au soleil, la température en sortant du bus climatisé est des plus agréable. Quelques minutes de marches tout en scrutant régulièrement la progression du temps sur son téléphone, et le voilà devant l’Osmose. 20h54, son avance est minime mais ses préceptes d’homme en avance sur son temps sont respectés. Poussant la porte, son cœur marque une courte pause.
« Bonsoir, vous avez réservé ? »
Une voix charmante vient de le réanimer, un sourire pour reprendre pied et le voilà entrain d’observer une petite brunette toute vêtue de noir.
« Je pense, j’attends Aïdan Frag »
« C’est elle qui vous attends ! »
Prenant un air de sauvageonne, la serveuse indique une table non loin du comptoir. Ne se laissant pas désarçonner par l’escouade verbale, Arthur se laisse entraîné au milieu d’une jungle de fauteuil zébré, séparé de bambou et bois exotique. Maintes bourgeoises étouffent leur rire derrière une coupe de champagne, alors que d’autres femmes plus mondaines semblent être ici que pour s’afficher. La nature et les serveuses paraissent bien hostiles en ce lieu, la chasse y est sûrement interdite ! Mais très vite l’idée de gibier s’évanouit pour faire face à sa belle.
« Bonsoir Aïdan, tu es arrivé bien en avance… »
Ses yeux finissent de tarir  le verre quasi vide qui repose près d’elle. S’écartant une mèche, la joie qui aurait du être présente, ne fait qu’apparaître de la tristesse nouée autour de ses mirettes.
« Bonsoir Mon Tout Beau, contente de te revoir »
Le sourire qui s’en suit ne peut effacer la mélancolie de son intonation. Le trouble des retrouvailles fléchit aux répliques de la serveuse.
« Vous savez ce que vous voulez boire, ou je dois vous apporter une carte ? »
La réponse ne se fait pas attendre.
« Un jus d’orange pressé, s’il vous plait »
L’odieuse serveuse disparaît enfin le laissant prendre place aux cotés de Sa Aïdan.
« Tu n’as pas changé, toi et ton adoration du jus d’orange »
« Heu non ! On a trouvé mieux depuis ? »
Elle ne répond que par un petit rire empreinté à sa jeunesse.
Posant ses mains sur celles de son voisin, sa langueur prend des allures des plus sérieuses.
« On a tant de chose à se raconter,
Les années qui ont suivis notre séparation ont été difficiles »
« Pour moi aussi, réplique t’il aussi vite »
La pression des mains de Aïdan se fait plus forte.
« J’ai fait tellement de mauvais choix dans ma vie, le malheur ne cesse de m’accabler...»
« J’ignore ton passé, mais bien content qu’il m’est permit de te revoir »
« C’est surtout la mort de mon père et du hasard… 
Comme je te l’ai dit au téléphone, je cherche un détective pour enquêter, l’annuaire m’a mené à toi »
Le franc parler de cette jeune fille franco-allemande affichait une rigueur inflexible, ne laissant que peu d’émotion dans ses discours.
« Ton beau père tu veux dire ? »
« Je n’ai jamais connu mon père !
Mon beau père comme tu dis, était tout pour moi… »
Au ton de sa voix, Arthur se mord la lèvre inférieure, et fait une pause histoire d’apaiser les choses.
C’est une femme merveilleuse mais certaines remarques ont le don de la transformer en furie. Son passé en ayant fait l’apprentissage à de nombreuse reprises.
« Toutes mes condoléances,
J’ignore si je suis l’homme de la situation mais je ferais tout pour t’aider »
Se reprenant un peu à son tour, elle le délecte d’un :
« T’es trop chou ! »
 Peut être que ce n’est pas le bon soir pour en parler…
J’ai envie t’entendre tes histoires et me perdre un instant au son de ta voix »

Les mois passés ensemble s’écoulaient au cours de soirées entières au bout du fil. Un amour qui se consuma à distance, le contact charnel laissant sa place à des mots puis à l’oubli. Aussi proche étaient  ils, Aïda ne voyait en lui qu’un Amour de vacances. Six mois à se chérir à tout instants avant qu’elle ne le fuit et meurtrisse son cœur. La suite se résuma à la rédaction d’emails sans grandes saveurs, juste pour prendre des nouvelles et ne pas perdre contact.
« Les mots des émotions se perdent aussi avec le temps… »
Mais à présent elle est à nouveau devant lui, l’air peiné mais un sourire qui raviverait n’importe quel cœur en miette. Il lui faut prendre la parole rapidement et guider son esprit loin des soucis, ramener à elle l’humour et les joutes verbales qui les faisaient tant rire. Sa bouche s’ouvre :
«Tu sais … »
« Voici votre commande Monsieur ! »
Piétinant avec vigueur sa lancée, la serveuse affiche la satisfaction de son interruption.
Un petit quart de tour du cou, et Arthur remercie la perturbatrice.
Attendant son départ, un bout de papier s’avance sur la table.
« Vous pouvez me régler de suite ? »
Dans un soupir des plus évocateur, il sort un billet de 10 euros et le tend à son tour.
« Vous pouvez tout garder ! »
Il est probable qu’aucun zéro de plus sur le montant du pourboire n’aurait pu tirer les traits des joues de la serveuse. Arthur finit par ironiser :
« Je me demande bien pourquoi les femmes me détestent tant… »
« Hi, Hi ! Ton petit rôle de Calimero m’a bien manqué ! »
« Princesse vous n’ignorez pas que vos rires à mon sujets sont autant de pics qu’il me faut enlever chaque soir avant de retrouver le chemin des rêves à vos cotés »
Feignant une caresse du bras dans les airs, le menton d’Arthur s’incline dans la grâce. La poésie et la verve sont un des nombreux points en commun du couple. A ses mots elle s’empresse de répliquer.
« Mon seigneur sait bien qu’aussi piquant sois je, la douceur de mes mains saura bien vous faire oublier vos blessures avant que vous ayez clos vos prunelles. »
« Douceur, vous voulez dire vos âpres paluches ? »
« Souhaiteriez vous dormir une fois de plus dans la bergerie, plutôt que dans la chaleur de mes draps ? »
Les deux amis éclatent de rire, l’escarmouche venant de touchée à sa fin par une égalité. Aussi acerbes sont leurs mots, l’humour reprend toujours  le dessus, les délectant de sourires et de soupirs prononcés. La conversation va bon train, Arthur racontant son parcours professionnel depuis Nice jusqu’à Paris, évitant le passage de la mort de ses parents et la dérive de son métier actuel, et elle, muette et absorbé par son exposé. Les minutes s’empressent, la musique en fond sonore fige les derniers instants. Un coup d’œil rapide sur l’heure, bientôt minuit et  le personnel commence à ranger. Arthur ne souhaitant pas en découdre avec la serveuse, il propose de ramener sa belle au pied de son domicile. Elle se laisse facilement convaincre ; en sortant du bar sa main  prend possession du bras de son cavalier et ne peut retenir le poids de sa tête, la déposant au creux de son épaule. Arthur lui adresse le plus beau de ses sourires.
« Allons y princesse »
Prenant sur la gauche, son élan se voit entraîner à l’opposée.
« C’est par là … »

Les ruelles respirent par la faible présence d’automobile, une lune entière confond sa lumière avec celles de vieilles lanternes en fer forgées, alternant la danse des ombres. Les vieux pavés de Paris ruissellent de leur humidité engrangée au cours des dernières pluies, faisant de chaque foulée une excuse de plus pour l’étreinte des bras. Mais le chemin de retour est vraiment trop court…
« Nous y voilà »
Dit elle arrivant sous le porche d’une vieille bâtisse. La porte est dominée par un sombre oiseau et d’un renard, une de ces nombreuses retranscriptions de fables immortalisés dans la pierre et le travail des mains. Cherchant un peu ses mots, la banalité prend son aise.
« J’ai passé une très bonne soirée, content de t’avoir revu et … »
« Je t’offre un café ? » dit elle, le regard cherchant ses clés dans son sac à main, et cachant ses joues rouge-gorge dans la pénombre.
« Avec plaisir ! »
Un long silence s’installe entre les deux oiseaux.
« Ha ! Je les ai » toute affolée, elle se détourne de lui et s’empresse d’ouvrir.
Un grincement de porte résonne,  poussant de son épaule la lourde porte en bois massif, elle entraîne rapidement les pas d’Arthur sur un chemin dallé de noir et de blanc jusqu’à l’escalier. Sautillant par alternance sur le damier, le pitre se joue de ces dames. Soudain l’écho de la porte venant de se refermer derrière eux, détonne brusquement !

Des rideaux  de soie cherchent à fuir l’intérieur d’une maison, un souffle léger s’empresse de refermer la fenêtre. La lune se glisse entre deux nuages et éclaire la baie vitré d’un appartement dominant le tout Paris. Un bruit tout autre qu’un simple claquement vient de se faire entendre. Se découvrant de ses draps, les pieds se glissant dans le confort de pantoufles roses, une silhouette en petite tenue se lève et parcourt de ses doigts les murs à la recherche de l’interrupteur. Un petit clic, suivit de près par trois nouvelles tentatives, mais la lumière reste désespérément silencieuse.
« Fais chié… »
Poussant la porte de sa chambre, le couloir épuré dirige ses pas sans encombres jusque dans le salon. Les yeux encore embrumés, la démarche trépignante, sa main déplace le tableau d’aquarelle pour y trouver le disjoncteur. La lune éclaire de toute sa vivacité l’intérieur de la maison. Tout les interrupteurs sont On !
« C’est quoi ce bordel ! »
Une petite brise vient lui rappeler qu’elle à oublier de fermer une fenêtre. Le chauffage éteint sans électricité, une simple dentelle sur elle,  la température de la pièce est vite descendu et montre ses premiers frissons sur sa peau. Approchant de la fenêtre qui virevolte, le rideau s empêtre sur elle, l’encerclant de toute part, se débattant un instant, son avant bras s’extirpe de la soie et se saisit de la fenêtre pour la fermer. Un souffle de fauve vient de résonner dans son esprit. Se retournant, une forme obscure sort de l’ombre !








Ayro through the legends

Livre : Le peuple des étoiles

Le peuple des étoiles

Issu d’un passé lointain, vivait une civilisation mystique qu’on appelait le peuple des étoiles.
Des hommes guidés par le chemin des astres dans le ciel. Nuit après nuit le destin de chacun est retranscrit sur la toile sombre et nuageuse, des milliards d’étoiles dispersées en points lumineux dont seul un peuple su tirer les lignes pour en écrire l’histoire qui suit …
Illikuze fut le 1er à déchiffrer le message des cieux. Si certains chemins étaient déjà tout tracés, d’autres se devaient être un périple pour les êtres choisis. Dans le néant de l’univers, ce peuple serait le narrateur du monde d’aujourd’hui et de demain !

La nuit commence à tomber sur Aulore, petit village perdu entre des déserts de sables et une forêt à la végétation étrangement luxuriante. Les maisons de pierre et d’argile séchées tentent de garder un semblant de chaleur auprès des foyers. La vie prend fin dans les champs, le dur labeur en appelle au repos et à un bon repas au coin d’un feu de cèdres. Les petites ruelles étroites se voient vidées de l'afflux de passant, seules les animaux remplissent encore de sonorité le village. Alors que la vie s’endort un homme vêtu de laine grise se faufile parmi les ombres. Le visage entrecoupé par les plis de draps couvre la majeur partie de son corps et ne laisse qu’apparaître un regard affolé, ses yeux percent la nuit à la recherche de son chemin. Le pas long, Illikuze s’empresse de quitter son village pour trouver refuge auprès de son rocher. Cette pierre à l’aspect magique façonnée par le temps, séduit au 1er regard notre fuyard lors de ses balades nocturnes. La paroi rocheuse offre un lit des plus agréables, la noirceur de la roche s’étire en longueur dressant des murs presque lisse, sur lesquels des gribouillis aux formes étranges ornent la surface. Des points fait à la craie blanche se relient entre eux, de nombreuses ratures ont laissé des traces de poudre un peu partout créant un chaos visuel. Le chemin est long pour quitter le village, une bonne heure de marche …

Chanson : Angélise

Angélise

Lueur de mes nuits
Océan de ma vie
Jour après jour
Je cherche ton amour

Lumière de mon coeur
Assassine de mes peurs
Nuit après nuit
Je recherche tes envies

Refrain
Oh Angélise, sois ma reine
Et soigne mes peines.
Oh Angélise, reviens vers moi
Et reste avec moi

Éclat de mes sens
Tu défis l’apparence
Du soir au matin
Je te tiendrais la main

Flamme de mon esprit
Je n’ai trouvé de répit
Du crépuscule a l’aurore
Je n’ai pensé qu’a ton corps

Pont :
Ma raison s’efface
Pour ne laisser de place
A toutes ces rancœurs
Qui salissent mon honneur

Mes erreurs s’effacent
Pour ne laisser de traces
Je te promets le meilleur
Pour connaître le bonheur

Texte écrit à l'époque pour Angélique ( Ma 1ère Ex ^^ )Angélise ca sonne mieux ;)
Le refrain n'est pas à la mesure des couplets mais je l'ai écrit en une nuit, jamais eu l'envie de l'améliorer !

Chanson : Don't let me see the end

La première chanson écrite et mise en musique.
Les paroles ont été modifié au cours des années pour coller à l'histoire de Ayro.

Don’t let me see the end


C1
My end is near
The time seems to fix
There’s nowhere to run
Nothing to hole
I don’t want to see
The blood in my hand
There’s no reason
To die without pain
All my request
Fall down endless
I can hear a voice
This is Only mine
But I can’t leave like this
Nothing is ready

Pré chorus
I wait a last sight
Before to die

Chorus
Don’t let me say, the storm growls for me
The death is so sad, the pain so strong
I can’t close my eyes, but the curtain falls
Don’t let me see the end

Don’t let me live, when all seems to be done
My body suffers and blows some tears
I can’t close my eyes, but the light dazzles me
Don’t let me see the end

C2
whole my life
My sword was my friend
in this battle’s day
I fight my fear
the rhythm of my heart
becomes so clear
he seems to heard
the right way is end
all my dreams are filled
of tears
real n fantasy stay
so near
but I can’t die like
now, no one is ready

Pré chorus
my only wish
it’s to die like in a dream

Chorus
Don’t let me say, the storm growls for me
The death is so sad, the pain so strong
I can’t close my eyes, but the curtain falls
Don’t let me see the end

Don’t let me live, when all seems to be done
My body suffers and blows some tears
I can’t close my eyes, but the light dazzles me
Don’t let me see the end

Chanson : Emmène Moi

Un des texte dont je suis le plus fier actuellement :)

Emmène-moi

Emmène moi
Délivres moi
De tous ces liens
Qui nous retiennent

Enlèves moi
Défais en moi
Toutes ces raisons
Qui brûlent ma passion

Au plus près de tes lèvres
Mes mots seront fièvre
Au plus près de tes yeux
Mes larmes se feront bleu

Mais que faut-il
Toute l'espérance de mon âme en sursis
Tout est futile
L'amour me fuit avec frénésie

Emmènes moi
Délivres moi
De tous ces sentiments
Qui nous effraient

Respire en moi
Fais-toi sentir
Je n’ veux plus de toi
Comme d'un souvenir

Au plus profond de mon âme
J'ai gravé je t'aime

Au plus près de tes mains
Mes sens ne feront qu'un

Mais que faut-il
Toute l'espérance de mon âme en sursis
Tout est futile
L'amour me fuit avec frénésie

Au-delà de tout horizon
Mon coeur s'est perdu dans le noir
Les mots s'effacent sans espoir
Qu'un jour renaisse ma passion